SOUTIEN AUX JEUNES SPORTIFS HANDICAPES

dimanche 25 novembre 2018

Soufian a 17 ans. Amputé des deux jambes, il combat le handicap avec acharnement et grâce au sport. C’est un « performer » en course de vitesse et pour dépasser ses limites, il doit s’équiper de lames de courses comme les chaussures des athlètes de haut niveau. Baptiste a 17 ans. Il peut se déplacer sur de courtes distances en béquilles mais ne peut se mouvoir qu’en fauteuil roulant pour des trajets plus longs et lors des compétitions. Le sport en fait un battant. Pour preuve, il vient d’être compté parmi les meilleurs français de la discipline en course fauteuil. C’est le seul athlète en fauteuil équipé à ce jour. Fabrice et Jonathan ont envie de se lancer dans la course sur route. Un fauteuil de course leur permettra de réaliser leur rêve dans de bonnes conditions et d’améliorer leurs performances. Ces jeunes, combien sont-ils ? deux, quatre ? plus ? 

Entraînés, au sein de différents clubs, par le comité départemental d’athlétisme (CDA) 67 qui développe l’athlétisme handisport en partenariat avec le comité régional handisport du Grand-Est (CRHGE), ils ont besoin de nous tous pour pratiquer l’athlétisme à un niveau reconnu.

Delphine Szachsznajder, animatrice sportive du comité départemental d'athlétisme, présente les différents projets auxquels nous pourrions souscrire : Achat d’un flex-run pour un jeune déjà équipé de deux lames de course : coût 805 -  Acquisition de fauteuils de course : coût estimatif 4800 € pour un fauteuil -  Acquisition de matériels de simulation pour sensibiliser au handicap : coût 4800€ -  Construction d’un prototype de « home-trainer » pour athlètes en fauteuil.

Delphine Szachsznajder explique les différentes modalités d’équipement en fonction du niveau d’appareillage, au- dessus ou en dessous du genou. Elle nous explique également les différentes formes de fauteuils selon la morphologie de l’athlète. Dans l’état actuel de l’entraînement des athlètes, il est bon de se limiter aux fauteuils d’initiation.

Le concert Les Copains d’Accord du 25 novembre permet de financer le flexrun pour Soufian et nous réservons les bénéfices de la journée "Voitures de rêve" du 16 juin 2019 pour le financement du fauteuil qui sera remis à Baptiste.

Le Rotary Club Sélestat Centre-Alsace et Les Copains d’Accord entendent les accompagner dans leur quête d’humanité et de bonheur. Les dons par chèque à l’ordre d’AIDE ROTARY EST sont acceptés, un reçu fiscal sera adressé.


Texte

Soufian a 17 ans. Amputé des deux jambes, il combat le handicap avec acharnement et grâce au sport. C’est un « performer » en course de vitesse et pour dépasser ses limites, il doit s’équiper de lames de courses comme les chaussures des athlètes de haut niveau. Baptiste a 17 ans. Il peut se déplacer sur de courtes distances en béquilles mais ne peut se mouvoir qu’en fauteuil roulant pour des trajets plus longs et lors des compétitions. Le sport en fait un battant. Pour preuve, il vient d’être compté parmi les meilleurs français de la discipline en course fauteuil. C’est le seul athlète en fauteuil équipé à ce jour. Fabrice et Jonathan ont envie de se lancer dans la course sur route. Un fauteuil de course leur permettra de réaliser leur rêve dans de bonnes conditions et d’améliorer leurs performances. Ces jeunes, combien sont-ils ? deux, quatre ? plus ? 



Entraînés, au sein de différents clubs, par le comité départemental d’athlétisme (CDA) 67 qui développe l’athlétisme handisport en partenariat avec le comité régional handisport du Grand-Est (CRHGE), ils ont besoin de nous tous pour pratiquer l’athlétisme à un niveau reconnu.



Delphine Szachsznajder, animatrice sportive du comité départemental d'athlétisme, présente les différents projets auxquels nous pourrions souscrire : Achat d’un flex-run pour un jeune déjà équipé de deux lames de course : coût 805 -  Acquisition de fauteuils de course : coût estimatif 4800 € pour un fauteuil -  Acquisition de matériels de simulation pour sensibiliser au handicap : coût 4800€ -  Construction d’un prototype de « home-trainer » pour athlètes en fauteuil.



Delphine Szachsznajder explique les différentes modalités d’équipement en fonction du niveau d’appareillage, au- dessus ou en dessous du genou. Elle nous explique également les différentes formes de fauteuils selon la morphologie de l’athlète. Dans l’état actuel de l’entraînement des athlètes, il est bon de se limiter aux fauteuils d’initiation.



Le concert Les Copains d’Accord du 25 novembre permet de financer le flexrun pour Soufian et nous réservons les bénéfices de la journée "Voitures de rêve" du 16 juin 2019 pour le financement du fauteuil qui sera remis à Baptiste.



Le Rotary Club Sélestat Centre-Alsace et Les Copains d’Accord entendent les accompagner dans leur quête d’humanité et de bonheur. Les dons par chèque à l’ordre d’AIDE ROTARY EST sont acceptés, un reçu fiscal sera adressé.


Compte-rendus

Dimanche 25 novembre 2018 - Concert donné par la chorale "LES COPAINS D'ACCORD" en l'église Saint-Georges de Châtenois.



Le temps d’un après-midi de novembre, les rotariens de Sélestat Centre-Alsace étaient castinétains.



Midi sonné, le soleil a pâli. La brume, jusque-là dissipée, offrant l’embellie comme savent en avoir parfois les dernières journées de novembre, est revenue. Elle enveloppait l’église Saint-Georges de Châtenois d’une soie grise et irisée, que perçaient parfois le son aigu d’une cornemuse ou le frémissement métallique des piécettes d’un tambourin. A tout dire, il faisait froid. Des voitures allaient et venaient, cherchant le parking proche et défiant la taxe carbone. Des randonneurs redescendaient dans la vallée, croisaient des flâneurs qui n’iraient pas bien loin. 



Combien allaient-ils être ? Nous avions évalué à 640, le nombre de places assises dans cette église qui trépignait d’impatience alors que des copains, dans le chœur, s’accordaient. Sur quoi pouvaient-ils d’ailleurs s’accorder ? Sur un contrat, sur un projet, sur un programme, sur un combat, sur une stratégie ? Tout simplement sur quelques notes, sur celles qui élèvent la parole et les mots pour les porter aux oreilles et aux cœurs des hommes. 



Puis un à un, une à une, un à une, deux par deux, en groupe, ils ont monté la côte, - mon Dieu, quelle est haute ! mon Dieu qu’elle n’en finit pas ! - ; Le maire de Châtenois est venu en famille municipale. l’adjoint du gouverneur en famille nombreuse. Pour que la peine soit moins forte, la pente moins rude, certains allaient de gauche à droite, puis de droite à gauche, serpentant sur le bitume gris, couleur du ciel. Essoufflés mais vainqueurs, leurs voix abaissées, presque silencieux, les spectateurs ont afflué de la plaine pour monter vers la musique et le chant. Sur le parvis, ici on s’embrassait, heureux de se retrouver, là on usait de politesse – non, je vous en prie, entrez d’abord ! Michèle, Maryline, Chantal, Jacques, Pierre et tant d’autres amis, réconfortaient les exténués de la colline et leur trouvaient une place pour voir le concert qu’ils étaient venus écouter. « - Voici un programme ». «- Ah ! vous en avez déjà un ». « Avancez un peu, il reste des places devant ». « Ah non ! pas devant-devant, mais devant-derrière car les places devant-devant sont réservées. Par contre derrière-derrière, quelques places sont encore libres ». « Mais on peut se serrer ! Là, vous serez bien et vous pourrez voir ce qu’il faut entendre ». 



Bref, l’église était pleine. Pas 640 mais pleine ! Il ne manquait que les bénéficiaires de cette soirée : Soufian, Baptiste et Delphine qui ne cessaient de commenter, en direct sur le portable du président, leur retard dû, en partie, à des poussins échappés dont ne sait où et qui picoraient l’herbe humide des ronds-points, tout en demandant leur chemin à tous les conducteurs qui passaient. Sur le parvis de l’église, le président était embarrassé, partagé entre le souci de faire attendre et celui de ne pas faire attendre. Attendre que nos amis arrivent : oh ! cinq petites minutes encore ! Ne pas faire attendre l’assistance qui était là, dense et impatiente de voir la musique et d’entendre les chanteurs. Ou plutôt le contraire. Ou tout à la fois. Voir et entendre. 



N’y tenant plus, le président, à qui ordre était donné de ne pas parler plus de 3’, lui qui ne maîtrise pas la concision orale, habitué au dialogue monologué pour qu’on ne lui subtilise pas la parole (exemple d’une phrase non concise), s’est donc avisé d’un discours de 2’45. Il reprendra la parole plus tard, histoire de faire valoir la totalité du contrat et de consommer les 15 secondes restantes. 



Et d’un seul coup, l’incroyable et l’inattendu se sont produit. Même notre ami météorologue n’avait pas été en mesure de le prévoir – et quand nous le verrons, un jour, nous lui demanderons comment de tels phénomènes sont possibles – la soie grise et irisée de la voute céleste et monumentale s’est déchirée. Les accords des copains ont jailli, des voix sont montées, d’autres, au contraire, sont descendues. Des fleurs, éclatantes et chaudes, se sont réunies en bouquets de notes claires et vibrantes : « Freedom is coming » ! Fallait-il se retourner pour voir si cela était vrai ? Et les chaînes des esclaves se sont brisées, les mains de tous se sont entrechoquées et « went tell it on the mountains » alors que d’autres, « Bambali, Bamba » ont fait tomber la pluie, à grosses gouttes, sur le sol aride et sec de l’Afrique et…. de l’Alsace aussi qui n’échappe pas au dérèglement climatique. Fermez les yeux, entendez-vous l’averse ; puis « Open the eyes » et vous verrez des True colours, celles de la liberté et de l’émancipation et finalement la « Joie venir dans le matin ». 



Mais la joie n’a pas attendu le matin pour venir. Soufian était debout sur ses prothèses et Baptiste applaudissait dans son fauteuil comme le faisaient tous les autres. La joie était bien là, la liberté était venue et tous ensemble, nous avons « lifté up our hands » comme pour symboliser l’union et le bonheur que nous avions à donner du temps et un peu….d’argent pour accomplir des rêves. En partageant les gospels, écrits et chantés pour témoigner de la quête de liberté des esclaves, nous avons, le temps d’une soirée, contribué humblement, à desserrer les chaînes du handicap de Soufian et Baptiste. Les en affranchir, nous ne le pourrons pas. 



Puis, les yeux remplis de notes, chacun s’en est allé, « walking together » vers sa liberté. Certains ont « riden the chariot » et d’autres, comme Michael, « rowed the boat ashore ». Mais que chacun se rassure, aucun n’a « pické a bale of cotton ». Et peut-être que nombreux sommes-nous à avoir souhaité clamer « Glory, Glory » Rotary tant ce moment a été un partage de bonheur. 



Quelques-uns, d’ailleurs, à l’invitation de monsieur le maire de Châtenois, ont prolongé les échanges autour du pot de l’amitié offert à tous les Copains d’accord et du Rotary. L’occasion et… la recette de la soirée étaient trop belles. Nous les avons saisies pour offrir à Soufian les flex-run, que les sportifs valides appellent « pointes » dans leur jargon athlétistique, et dont il avait besoin pour approcher non pas le Graal mais les JO de Tokyo. Diserte et sans retenue, l’assistance a échangé jusqu’à tard dans la soirée, s’enquérant, pour qui le voulait bien, des projets de Soufian et Baptiste, de leurs espoirs et des tourments de leur vie. 



Les sourires sur les visages témoignaient d’une soirée réussie.



Ce 25 novembre, à Châtenois, il n’y avait que des copains…Dommage pour ceux qui n’y étaient pas !



Claude Bisson-Vaivre


Clubs partenaires

Sélestat Centre Alsace

Images supplémentaires

Allocution de M. Luc Adoneth, Maire de Châtenois,

Allocution de M. Claude Bisson-Vaivre, Président

REMISE DU FLEXRUN A SOUFIAN

Soufian ne cache pas sa joie

Présentation d'un flex run qui sera fixé sur la lame de la prothèse

SOUFIAN

BAPTISTE

Documents joints